Témoignage exprimé lors de la fin de la trêve hivernale 2014/2015 lors de la manifestation du 31/03/2015.
Lorsque je fais le 115, je n’ai pas souvent une réponse positive. Parfois plus d’une semaine à la rue et après, une place par ici et par là.
Je ressens une certaine injustice car certaines personnes bénéficiaires du 115 comme moi ont plus facilement une place. Pourquoi ? Je veux bien chercher un emploi et je cherche un emploi : RDV, Mission locale, Pôle emploi. Mais, du fait que je ne bénéficie que d’une adresse postale, cela m’étiquette auprès des employeurs en tant que SDF et décrédibilise.
Je suis démotivé pour ma réinsertion. Et si, aujourd’hui, je trouve un travail, je dors où ?
Je peux être confronté – lorsque je n’ai pas de solution d’hébergement, un repas, de l’hygiène – à commettre des conneries pour améliorer cette solitude et cette angoisse de pouvoir vivre dignement.
- Waël – 22 ans